Stimulation cérébrale et maladie d’Alzheimer

Stimulation cérébrale et maladie d’Alzheimer

 

Un essai de phase I sur la stimulation cérébrale profonde a été réalisé pour traiter la maladie d’Alzheimer.

Des chercheurs de l’université Johns Hopkins (Etats-Unis) ont réalisé un essai de phase I pour traiter la maladie d’Alzheimer par stimulation cérébrale profonde, technique utilisée pour la maladie de Parkinson. La technique consiste à implanter en sous-cutané un neurostimulateur dans la poitrine pour délivrer des impulsions électriques à des régions spécifiques du cerveau à l’aide d’électrodes. L’essai a inclus 5 patients d’âge moyen de 62 ans soupçonnés d’Alzheimer léger à modéré. L’hypothèse était que la stimulation améliorerait le métabolisme du glucose dans le cerveau, amenant à de meilleurs résultats cliniques ; une étude par TEP avait en effet rapporté précédemment un ralentissement de ce métabolisme chez les patients soupçonnés d’Alzheimer. Les analyses par TEP à un an ont présenté une amélioration du métabolisme du glucose de 15 à 20%, résultats jugés supérieurs à ceux obtenus lors d’un traitement médicamenteux de ralentissement de la progression de la maladie. La stimulation semble avoir amélioré la connectivité des circuits du cerveau associés à la mémoire avec une plus grande activité métabolique menant à une amélioration de la cognition, de la mémoire et de la qualité de vie. Cette étude a désormais besoin d’être reproduite sur une plus grande échelle afin de conclure sur cette technique. (ECRI Technology forecast 05/11/2012 / Archives of Neurology 7 Mai 2012)