Une revue systématique a montré un certain bénéfice de la surveillance à distance de patients souffrant de défaillance cardiaque.
Des chercheurs de l’université de Sheffield (Royaume-Uni) ont réalisé une revue systématique de la littérature et une méta-analyse de 21 études (6317 patients) afin d’évaluer les différentes méthodes de surveillance à distance de patients souffrant de défaillance cardiaque hors hospitalisation. Ces méthodes incluent la télésurveillance (y compris dispositifs implantables) avec support médical en heures ouvrables ou ininterrompu (24h/24) et le support téléphonique avec interlocuteur humain ou répondeur automatique.
Comparé aux soins usuels, la surveillance à distance a rapporté des bénéfices significatifs en termes de mortalité toute-cause pour le support téléphonique avec interlocuteur humain (HR=0,77) et la télésurveillance avec support à heures ouvrables (HR=0,76) et de façon moins prononcée pour celui avec support 24h/24 (HR=0,49). Les résultats du support 24h/24 doivent être relativisés au vu de la faible qualité de la méthodologie utilisée. Une diminution des hospitalisations toute-cause a également été observée pour la télésurveillance mais pas pour le support téléphonique. Ces interventions de surveillance à distance ont été jugées acceptables par les patients en termes de qualité de vie. Les analyses médico-économiques ont rapporté que la stratégie la plus coût-efficace était la télésurveillance avec support à heures ouvrables avec un ratio coût-efficacité incrémental (ICER) de 11 873£ par QALY par rapport au soin standard. Ces résultats possèdent une certaine incertitude au vu de l’hétérogénéité des différentes interventions. Les auteurs suggèrent donc que la télésurveillance avec support à heures ouvrables serait la stratégie à privilégier, mais au vu du manque de clarté de certaines données, davantage de recherches sont nécessaires avant de conclure définitivement. (Heart. 16 mai 2013 / Health Technol Assess. 2013 Aug;17(32):1-207)
Lien vers l’article original 1 – Lien vers l’article original 2