Rétine artificielle

La rétine artificielle Argus II bénéficie du « forfait innovation » mis en place par le ministère des affaires sociales et de la santé.

Le ministère des affaires sociales et de la santé a annoncé la mise en place d’un « forfait innovation » pour une rétine artificielle ou prothèse épirétinienne Argus II* (Second Sight). Ce « forfait innovation », prévu par article L165-1-1 du code de la sécurité sociale, permet la prise en charge dérogatoire par l’assurance maladie afin d’accélérer la mise à disposition de solutions thérapeutiques innovantes. Les médicaments ou dispositifs médicaux non recommandés pour une inscription au remboursement par la Haute autorité de santé (HAS) mais présentant un intérêt potentiel peuvent ainsi obtenir un financement de prise en charge d’un nombre prédéterminé de patients (ici, une trentaine de patients) dans le cadre d’un protocole spécifique d’évaluation clinique et médico-économique. La prothèse Argus II* permet une compensation partielle du handicap visuel induit par la dégénérescence de la rétine. Elle est destinée au traitement de formes rares d’affections rétiniennes, allant de cécités secondaires aux rétinopathies pigmentaires d’origine génétique. Son principe est le suivant : une caméra miniature installée sur des lunettes acquiert des images qui sont transformées en signaux électriques par une unité de traitement vidéo ; celle-ci transmet ces signaux (grâce à une antenne) à un implant rétinien permettant au cortex cérébral d’interpréter les images. L’Argus II* a ainsi permis à des patients aveugles de la reconnaissance de caractères et la lecture de mots, selon une étude de mars 2013 publiée dans le British Journal of Ophthalmology. L’étude associée consistera à évaluer la capacité des patients à réaliser des tâches de la vie quotidienne et la durée de suivi après intégration du dispositif devrait être de 24 mois.

Il s’agit du premier dispositif bénéficiant du « forfait innovation », le deuxième étant le dispositif Ablatherm® permettant le traitement du cancer localisé de la prostate par ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU)[1]. (Communiqués de presse du 18 Mars 2014 et du  17 Avril 2014)

Lien vers l’article original

Cf. Lettre de veille du CEDIT n°25 – Décembre 2013



[1] Cf Dossier CEDIT «Ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) pour le traitement du cancer localisé de la prostate (Ablatherm®)» Recommandation Réf 04.09/Re1/04 ( 11 / 2004 )